Par Brigitte Deschênes
PRF agréée
Lorsque tout va bien et que nous discutons des rituels funéraires avec nos proches, il nous arrive de dire : « Quand je vais mourir, je veux que vous me promettiez que je serai incinéré, pas exposé et que mes cendres soient dispersées aux quatre vents, que mes funérailles se déroulent à telle église, etc. » Mais voilà qu’au moment du décès, ceux et celles qui restent doivent, en plus d’affronter la peine, exécuter les promesses faites dans des circonstances festives, et ce, sans prendre la pleine conscience de tout ce qu’elles peuvent impliquer émotivement. Les rituels funéraires sont un des éléments importants qui favorisent la guérison du cœur.
Pour éviter ce désarroi, il serait sage de terminer l’exposé oral ou écrit de vos volontés en ces termes :
« Ce que je viens d’énoncer ou d’écrire est la direction principale que j’aimerais que vous empruntiez au moment de mon décès. Cependant, si pour une raison ou une autre vous deviez modifier en tout ou en partie ces volontés, sachez qu’à ce moment, je serai de tout cœur et tout à fait en accord avec vous et les modifications que vous ferez. »
Quand il m’arrive de discuter de mon décès avec mes proches…
Plutôt que de leur dire quoi faire quand je ne serai plus là, je pourrais leur signifier que j’ai confiance en leur capacité à traverser cette épreuve.
Plutôt que de les empêcher de pleurer quand ils auront de la peine, je pourrais les accueillir avec leurs larmes et leur dire qu’il est normal de pleurer le départ de quelqu’un qui nous est cher.
Plutôt que de leur faire promettre de ne pas m’exposer afin de ne pas déranger la famille, les amis et les collègues et de vouloir leur épargner la souffrance à laquelle ils auront à faire face, je pourrais leur dire que je suis conscient que la route du deuil est extrêmement douloureuse et qu’ils auront besoin de ces personnes pour les accompagner et les soutenir, car moi je ne serai plus là.
« La personne avant tout »