Par Brigitte Deschênes

PRF agréée

Dans la vie, il y a différents types de lien qui s’expriment par solidarité sociale, familiale, personnelle et communautaire. Ces liens se complètent et ont toute leur importance.

Cette solidarité ne viendra pas enlever notre peine ou notre angoisse face à la mort. Elle vient simplement nous dire, par un geste, un regard, une accolade que nous ne sommes pas seuls. Le départ de la personne décédée touche les gens avec qui elle a tissé des liens. Par leur présence, ces personnes viennent manifester leur reconnaissance à la personne décédée ainsi que leur support et leur tendresse à ceux et celles qui restent. Car, qu’on se le dise, dans ces moments d’épreuve, ce n’est pas le moment des grands discours. Cependant, tous ces gestes de solidarité qui viennent se poser comme un baume sur notre plaie nous font tellement chaud au cœur…

Je me fais souvent poser la question « Qu’est-ce que ça donne d’être exposé? »

À notre décès, nos parents et amis ne méritent-ils pas un espace et un temps bien à eux alors qu’ils doivent emprunter la route douloureuse du deuil?

La tristesse lors des funérailles, comme la joie lors d’un mariage, ne vaut-elle pas l’effort qu’on lui aménage une cérémonie afin qu’elle puisse, elle aussi, s’exprimer dans toute son intensité, dans toute sa vérité? La période de deuil est un temps d’arrêt en respect à la personne décédée.

Revoyons les rituels funéraires existants afin qu’ils répondent mieux aux nouvelles réalités d’aujourd’hui telles que les familles recomposées, les enfants qui quittent la région, la proximité qu’ont les petits-enfants avec les grands-parents. Les maisons funéraires peuvent maintenant diffuser en direct des cérémonies et recueillir également des témoignages de proches pour ceux et celles qui ne peuvent être présents lors des funérailles.

Avant de choisir des rituels funéraires, gardons en mémoire et dans notre cœur, l’importance de faire attention à ceux et celles qui restent et qui ont tissé des liens avec la personne décédée.

C’est aussi ça le respect.

« Votre deuil avant tout »